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Reportage sur la transhumance

Allons : Le tourisme de masse arrive

Par une belle matinée d’été, une vague de 2800 touristes a déferlé sur la petite vallée tranquille d’Allons.

1 EN-TETE - Copie

Ce sont des touristes d’un genre particulier, très sportifs, puisqu’ils viennent de parcourir environ 140 Km en 8 jours de marche d’affilée, en camping toutes les nuits !

Et ce n’est pas fini, après une nuit de repos dans un endroit superbe, ils vont grimper un dénivelé positif de 600 et 900 m (par rapport à Allons), vers les crêtes entourant la vallée de l’Ivoire.

Et ce n’est toujours pas fini, quand ils seront bien remis en forme par la succulente herbe d’Allons, ils ont l’intention de continuer à marcher vers des sommets encore plus haut : une partie aux alentours de Colmars, l’autre vers Allos.

Quels marcheurs courageux !!!  Félicitations à l’agence de voyage et à ses accompagnateurs sportifs !!!

La longue route : les « carraïres » ou « drailles » (chemin pour la circulation des troupeaux) permettaient autrefois aux troupeaux en transhumance d’éviter les villes et les routes, aujourd’hui elles sont en voie de disparition, remplacées progressivement par des lotissements ou des cultures. L’utilisation des routes est donc devenue incontournable pour les troupeaux avec ses conséquences négatives : stress et fatigue supplémentaires pour les moutons et les chiens, et risques d’accidents lors des passages de véhicules. Les 15 personnes (assistées par 5 chiens de travail et 5 chiens de protection) accompagnant ce troupeau doivent posséder une bonne condition physique et de solides connaissances techniques ; il n’est guère aisé de guider 2800 bêtes au milieu de la circulation automobile et dans la traversée des agglomérations modernes !

2 LA ROUTE - Copie

Le tri : réalisé à l’arrivée à Allons permet de diviser le grand troupeau en deux plus petits : le premier comprend les brebis ayant déjà des agneaux, ainsi que celles sur le point de mettre bas, le second les brebis pas encore pleines et les boucs.

Ceci permettra d’attribuer des itinéraires moins fatigants, plus courts, et comportant moins de dénivelé au troupeau des jeunes agneaux.

Ce tri est une opération très technique qui nécessite un grand savoir-faire :trier 2800 bêtes une par une en réussissant à ne pas séparer les mères des agneaux n’est pas une mince affaire. Celui-ci gérée par seulement 5 personnes, s’est déroulé en toute sérénité, dans une parfaite fluidité.

La transhumance : une tradition millénaire du patrimoine de la Provence, pour l’éleveur elle fait partie d’un style de vie, c’est tout à la fois un plaisir pour les hommes, un atout pour la santé des bêtes (changement progressif de température), une économie financière pour l’éleveur (prix élevés des transports en camion), et, de surcroit, un bienfait pour l’environnement (plus écologique que le camion).

Elle est, hélas, actuellement en forte diminution, les éleveurs étant à présent plus réticents « principalement du fait des difficulté entrainées par l’obligation d’utiliser les routes suite à la disparition des carraïres».

 Les sonnailles du long ruban de brebis serpentant sur les sentiers montagneux de notre si belle région de Provence font partie du spectacle de cette nature qui nous enchante.

Souhaitons donc que cette tradition perdure, et n’avoir jamais la tristesse de voir passer « Le dernier troupeau » ! ! !

6 LE DERNIER TROUPEAU - Copie