« Une balade en hiver »

La vallée d’Allons recèle de petits bijoux de beautés de la Nature qui,  au détour d’un chemin, surprendront le promeneur et raviront son cœur.

Voici, en ce début d’hiver, quelques- uns des superbes tableaux que la nature offre au promeneur marchant sur cette piste forestière qui part de la sortie Est d’Allons.            Dans ce ravin très encaissé, au fond duquel coule un petit torrent d’eau pure, nombreux sont les tronçons de piste qui ne reverront pas le soleil avant le printemps.                          La neige s’y conserve particulièrement bien, à des températures parfois « sibériennes »! ! ! Le spectacle débute après quelques minutes de marche :

Un peu plus loin, la « Fouent du Raï  » revêt toute sa splendeur hivernale, un petit monde féerique s’y est créé :

En arrivant au gué, il est temps de chausser les raquettes, qui seront bien utiles pour la suite…

La neige crisse sous les raquettes, le pas se fait plus lent, le souffle plus profond : l’effort de la montée commence…

Il faut savoir s’arrêter pour jouir du silence parfait, rompu seulement par le bruissement de l’eau qui se glisse sous la glace, et parfois, par le chant d’un oiseau, ou le glapissement du renard…Et, peut-être, entr’apercevoir un cerf ou un chevreuil sautant le torrent…

Une sensation étrange s’empare alors du marcheur s’avançant, seul, au sein de ce paysage.

BAUDELAIRE a su, magnifiquement, exprimer ce ressenti du lien profond et subtil à la fois attachant l’Homme à la Nature :

« La Nature est un temple où de vivants piliers 

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers… »

 

« Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

 Les parfums, les couleurs et les sons se répondent… »

La fatigue disparaît, et notre « mécanique » fonctionne à merveille,

l’on croirait donc pouvoir ne jamais s’arréter,

  hélas, fallacieuse pensée !

Il faut s’en retourner …car nos vingt ans sont loin, et nos os fatigués.

Au sein de cette nature si belle et si prenante, l’effort physique longtemps soutenu procure          une sérénité totale, un sentiment de plénitude absolue….le bonheur ?

 

 

 

Jean-Christophe POTTIN

 

Ce contenu a été publié dans Annonce, Excursion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.